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Comment enseigner la différence entre les besoins et les désirs à votre ado?

Vous souvenez-vous de la fois où votre ado vous a juré qu’il avait absolument besoin des toutes dernières baskets à 250 $? Vous, en tant que parent aguerri, avez probablement tenté de lui expliquer que marcher avec une paire de chaussures normales (ou même les vieilles baskets qui traînent dans son placard) était suffisant. Mais, pour lui, c’était un cas de vie ou de mort sociale. Bienvenue dans le monde fascinant où les ados confondent « besoins » et « désirs » avec une créativité digne d’un artiste.

Alors, comment leur enseigner à faire la différence ? Voici une feuille de route (agrémentée d’un peu d’humour pour éviter de perdre la tête) pour les guider dans cette jungle financière.

1. Définir clairement : c’est quoi un besoin ? Et c’est quoi un désir ?

Commençons par une vérité universelle : un besoin est quelque chose d’essentiel pour survivre. On parle de nourriture, d’un toit, de vêtements (désolé, mais un t-shirt Gucci n’est pas un besoin). En revanche, un désir, c’est tout ce qui est superflu, mais rend la vie plus agréable. Comme avoir une chambre décorée façon influenceur TikTok.

Exemple concret : Manger un sandwich = besoin. Commander un poké bowl deluxe à 30 $ parce que c’est « plus Instagrammable » = désir.

Astuce pédagogique : Faites un petit jeu avec eux : énumérez des objets du quotidien et demandez s’il s’agit d’un besoin ou d’un désir. Exemple :

Une brosse à dents électrique avec musique ?
Un téléphone fonctionnel (oui, on peut arguer que c’est un besoin de nos jours) ?
Une nouvelle coque de téléphone en forme de sushi ?
Résultat garanti : des débats passionnés et quelques fous rires !

2. Briser les croyances financières dès le départ

Croyance n°1 : « Tout le monde a ça, donc je dois l’avoir aussi. »
Non, chéri·e. Tout le monde n’a pas les moyens. Et même si tout le monde sautait d’un pont, tu ne suivrais pas, n’est-ce pas ?

Croyance n°2 : « Si c’est cher, c’est forcément mieux. »
Faux. Expliquez-leur que certaines marques gonflent les prix uniquement pour donner l’impression de qualité. Vous pourriez même tester : achetez deux produits similaires, l’un bon marché et l’autre cher, et voyez s’ils remarquent la différence. Ce qui est fort possible : ils ne la verront probablement pas.

Ajoutez une touche d’humour : « Si on achète uniquement les choses chères pour être heureux, pourquoi je ne roule pas en Tesla en mangeant des sushis tous les soirs ? »

3. L’argent, ce n’est pas magique : associez chaque dépense à un effort

Votre ado pense que l’argent tombe littéralement du distributeur ? Il est temps de lui faire comprendre que, derrière chaque billet, il y a du travail. Pour cela, calculez avec lui combien d’heures il lui faudrait travailler pour se payer ce fameux sweat à capuche hors de prix.

Exemple :

Le sweat coûte 120 $.
Avec un job à 15 $/heure, il lui faudrait 8 heures de travail pour se l’offrir.
Demandez-lui : « Serais-tu prêt à travailler une journée entière pour ça ? »
C’est souvent à ce moment précis qu’ils réalisent que peut-être, ce sweat n’est pas si indispensable.

4. Encouragez la gestion de leur propre argent

Si vous leur donnez de l’argent de poche (ou que vous songez à le faire), c’est une excellente occasion d’apprendre la gestion. Laissez-les commettre des erreurs (oui, même si ça pique). Il est préférable qu’ils apprennent maintenant avec 20 $ qu’à 25 ans avec une carte de crédit surchargée.

Mettez en place un système simple :

10 % pour l’épargne.
50 % pour les besoins.
40 % pour les désirs.

Cela leur permettra de visualiser concrètement la différence entre ce qu’ils doivent payer et ce qu’ils peuvent se permettre.

Bonus : Installez une application de gestion financière pour ados (comme Mylo ou RoosterMoney) afin qu’ils suivent leurs dépenses. Vous verrez, c’est magique : tout à coup, ils ne voudront plus gaspiller leur argent !

5. Utilisez des exemples réels

Soyons honnêtes : les ados sont experts pour ignorer nos sermons parentaux. Alors, pourquoi ne pas transformer la théorie en pratique ? La prochaine fois qu’ils réclament quelque chose, faites une expérience ensemble.

Exemple :

Ils veulent absolument la nouvelle console ? Ok, mais ils devront contribuer à la moitié du coût avec leur propre argent.

Ils insistent pour un abonnement premium à une plateforme ? Proposez-leur de supprimer un autre abonnement en échange.

Quand ils participent financièrement, les désirs prennent soudainement moins de place.

6. Montrez l’exemple (même si c’est difficile)

Vos ados apprennent plus de vos actions que de vos paroles. Si vous claquez votre salaire dans des gadgets inutiles, ne soyez pas surpris s’ils adoptent la même attitude.

Astuce : Montrez vos propres priorités. Par exemple, expliquez pourquoi vous choisissez de ne pas acheter un nouvel iPhone chaque année, même si c’est tentant. Ça peut les inspirer… ou au moins les faire réfléchir.

Petit clin d’œil : si vous êtes déjà un pro des achats impulsifs, dites-vous que c’est l’occasion rêvée de changer et de devenir un modèle (ou du moins de faire semblant devant eux).

7. Les désirs ne sont pas mauvais, mais ils doivent être réfléchis

Il est important de ne pas diaboliser les désirs. Après tout, se faire plaisir est essentiel pour le bien-être. Ce qui compte, c’est de leur apprendre à les prioriser. Voici une question magique : « Est-ce que tu veux vraiment ça, ou est-ce que tu veux juste ça maintenant ? » Demandez-leur d’attendre 24 ou 48 heures avant d’acheter quelque chose. Dans bien des cas, l’envie disparaît comme par magie.

8. Ajoutez une dose d’humour pour dédramatiser

Les finances personnelles, c’est souvent un sujet sérieux et, soyons francs, un peu ennuyeux. Mais rien ne dit que vous ne pouvez pas y ajouter une touche légère. Par exemple :

Proposez un « challenge survie » : une semaine sans rien acheter d’inutile. À la clé ? Une sortie en famille financée par les économies réalisées.

Comparez leur « envie » à des choses absurdes : « Tu veux acheter ce pull à 200 $ ? Avec cet argent, tu pourrais acheter 100 tacos. T’IMAGINES ? 100 TACOS ! »

Conclusion : Faire la différence pour mieux vivre

Enseigner à votre ado la différence entre besoins et désirs, c’est lui donner une des clés les plus importantes pour sa future vie d’adulte. Certes, ce ne sera pas toujours simple, et vous aurez parfois l’impression de prêcher dans le désert. Mais chaque petite victoire compte : le jour où il choisira de ne pas gaspiller son argent sur un achat impulsif, vous saurez que vos efforts n’étaient pas vains.

Et souvenez-vous : un ado qui comprend cette leçon est un adulte qui saura gérer ses finances sans revenir vivre chez vous à 30 ans. (C’est une raison suffisante, non ?) 😄

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